Charles Baudelaire: The journey and the awareness of failure
Please find below the original text in french by Miss Rossana Pintus.
The journey is for
Baudelaire first of all an escape from this world, from reality; to him it is a
mean to break out of the reality he lives in. In other words, it is a sort of a
poetic act.
Through his poetry
Baudelaire tries to reach the Ideal and through the journey he will try to dull
this reality he is trapped inside.
The three key poems of
« Les fleurs du mal » are: “L’invitation au voyage “; - “ Un voyage à
Cytère “; - inspired to Baudelaire by a piece of Nerval and which the movement
of the whole reminds us of Rimbaud’s “Bateau Ivre” – and “le voyage”
It’s the longest poem on “Les
fleurs du mal”
« (36 strophes) and the final one: it closes the collection and gives us
the key to Baudelaire’s experience.
These are very noteworthy poems on “Les fleurs du mal”,
where Baudelaire surveys the sad realization of the failure of the journey - failure
that is generalized on his other poems - and where at the end he will find himself face
to face with his miserable condition.
In the poem “le voyage” he has experienced everything:
it’s time to make an analysis of his existence and of his adventure. Not only
of his adventure as a man, but of his adventure as a poet, because the two things
in Baudelaire coincide.
He has lost all of his hopes, all his illusions, that Absolute
he was looking for, the quest which he left for at the beginning of his journey.
This Absolute remains inaccessible because every effort to reach it just drifts
us away from it, drifts us away from this Ideal: the awareness of the vanity
and of the pointlessness of the efforts will drag us irreparably down towards the
bottom, towards what Baudelaire calls “Spleen”, which is some sort of heavy,
deep and physical melancholy.
“Le voyage” tells us that the quest for the Ideal is
impossible and the reunion, the fusion, of Real/Ideal remains an utopia.
After having experienced everything, felt everything,
the poet eventually addresses himself to Death, hoping to find something new (du noveau).
At the bottom of the abyss, Hell or Heaven, in the end
what matters?
But the gamble of death still remains uncertain since
nothing is certain for the poet. The journey reveals itself as journey and
escape at the same time.
Escape from this reality, escape in an ideal world,
aspiration to the absolute, to a platonic world of ideas.
He realizes that this escape is illusory and
pointless. The thematic of the journey fits perfectly within a wider thematic, called
“double polarity”, which means to be stretched between good and evil, spleen
and ideal, absolute and truth of the ordinary life.
He left seeking for the Absolute but he realizes that
this Absolute in intangible and the realization of the failure pushes him
towards the spleen andmakes him fall even more to the bottom.
Baudelaire remains the poet of contradictions and he
lives them profoundly to the point of laceration.
He will put them at the center of his poetry and of
his life in order to exorcise them within the poetic process, through his
poetry, through the poetic verse.
Le voyage, c’est avant
tout pour Baudelaire, l’évasion hors de ce monde, hors de la vérité; pour lui
voyager ça veut dire s’évader de la vérité dans laquelle il vit. Autrement dit,
c’est une espèce d’acte poétique.
A travers sa poésie
Baudelaire cherche à atteindre l’idéal, de même en voyageant il va essayer
d’oublier cette réalité dans laquelle il est
pris.
Les trois poésies clé de
“ Les fleurs du mal “ sont: - “ L’invitation au voyage “; - “ Un voyage à
Cytère “; - qui est inspiré à Baudelaire par une pièce de Nerval et dont le mouvement d’ensemble nous fait penser à celui du « Bateau
ivre « , de Rimbaud, et “ Le voyage “. C’est le poème le
plus long des « Fleurs du mal « ( 36 strophes ). C’est le dernier poème, celui qui clôt le
recueil et qui nous donne la clé de toute l’aventure baudelairienne.
Ce sont des poèmes très
caractéristiques des « Fleurs du mal « ,où Baudelaire fait le triste
constat de l’échec du voyage, échec
qui est généralisé dans tous les autres poèmes et il se retrouva à la fin du
poème face à face avec sa condition misérable.
. Dans « Le voyage « , le poète
a tout éprouvé : c’est le moment de faire le bilan de son existence et de
son aventure. Non seulement de son aventure d’homme, mais de son aventure de
poète, car chez Baudelaire les deux choses coïncident. Il a perdu toutes ses
espérances, toutes ses illusions, cet absolu qu’il cherchait, à la quête duquel
il était parti au début du voyage, cet absolu reste inaccessible d’une manière
fanatique et tout effort pour l’atteindre vous éloigne de lui, vous éloigne de
cet idéal car la conscience de la vanité, de l’inutilité des efforts nous
entraine irrémédiablement vers le bas, c’est-à-dire vers ce que Baudelaire
appelle « spleen « , qui
est une espèce de mélancolie lourde
profonde et physique. Ce poème ( Le voyage ), nous dit que la quête de l’idéal
est impossible et que la réunion, la fusion du réel et de l’idéal reste
utopique. Après avoir tout éprouvé, tout ressenti, le poète s’adresse à la
mort, dans laquelle Baudelaire espère trouver du nouveau. Au fond du gouffre
enfer ou ciel qu’importe ; mais le pari de la mort demeure encore
incertaine car rien n’est garant pour le poète.Le voyage se révèle à la fois
comme une aventure et une évasion. Evasion hors du réel, Evasion dans un monde
idéal, aspiration à l’absolu, au monde platonicien des idées .Il s’aperçoit que
cette évasion est illusoire et inutile. La thématique du voyage s’encadre donc
parfaitement dans une thématique plus vaste des « Fleurs du mal «
qu’on a appelé de « la double polarité « c’est-à-dire de l’être
tendu entre le bien et le mal, entre le spleen et l’idéal, l’absolu et la
vérité de la vie quotidienne.
Parti à la quête de
l’absolu, il se rend compte que cet absolu est intangible, et la conscience de
l’échec va le jeter vers le spleen, qui le fait tomber toujours
plus vers le bas. Baudelaire reste l’homme des contradictions et il les vit
d’une manière très profonde jusqu’à la déchirure. Il va les mettre au centre de
sa poésie et de sa vie en essayant de les exorciser dans le procès poétique, à
travers sa poésie, à travers le vers poétique.
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